Courant d'air fruitée

Yuki sortit du convenience store, son sac plastique plein à la main, et il adressa un sourire à Haru qui l’avait patiemment attendu avant de s’excuser le temps de s’agenouiller, d’ouvrir son sac de cours et d’y ranger ses achats, histoire de simplifier un peu le port de tout ça. Quitte à porter un truc sur son dos, autant le faire jusqu’au bout, n’est-ce pas. Il se redressa ensuite en ajutant son sac, plus lourd, à son épaule, histoire de ne pas se la déplacer, avant d’hocher la tête en direction de son cousin pour signifier qu’ils pouvaient y aller, se mettant à marcher peu après. Le jeune homme ne savait pas trop vers où ils se dirigeaient avec exactitude. Oh, bien sûr, il savait dans quelle rue ils se trouvaient, ce genre de truc, mais la destination restait sibylline. Mais après tout, ils avaient tout leur temps. Le vent soufflait doucement, apportant les effluves agréables d’un marchant de fruit un peu plus loin, que l’adolescent observa un instant avant d’arquer ses lèvres en un sourire. C’était une belle journée, après tout.

Ils se mirent donc à marcher dans cette rue dont ils ne savaient même pas le nom. Haru tourna un moment sa tête vers son cousin: il souriait. Le jeune homme aimait voir son cousin comme ça, rayonnant de joie. Ca lui fit vraiment plaisir et il sourit lui aussi. Il ferma ses yeux et sentit la douce odeur fruitée qui se dégagait d'un marchand de fruits. Ils continuèrent leur route puis ils se trouvèrent devant une sorte de petite place. Hatsuharu proposa à son cousin de s'assoir sur un banc, et il accepta. Le jeune homme s'étira puis regarda Yuki. Il commença à parler et dit de sa voix douce et chaleureuse :

Alors, chez Shiguré, ça va bien ?! Moi au manoir, c'est pas terrible : Akito est malade et s'énerve encore plus... -il soupira- Alors je préfère pas y resté...

Aprés ça, il s'adossa contre le dossier du banc et regarda le ciel qui était assez beau. C'était vrai, l'ambiance au manoir n'était pas terrible ces jours ci. Il ne voyait plus beaucoup Rin et Kisa non plus. Donc bon...

[dsl si c'est court et pour l'écriture bizarre ><" ]

[ No problem, je fais pas très long non plus de toute façon ^^ ]

Le silence ne dérangeait pas vraiment Yuki, bien qu’il n’y soit plus habitué ces derniers temps, surtout en compagnie de quelqu’un ; généralement, ce dernier relançait la conversation dés que le sujet précédent était épuisé. Le jeune homme ne savait pas vraiment s’il les enviait ou les méprisait. D’un côté, cela pouvait se montrer relativement agaçant, mais de l’autre, c’était une source intarissable que beaucoup appréciait lorsqu’ils en avaient l’occasion. Enfin, Haru ne tarda pas à lui poser une question, peu après qu’ils ne soient passés devant le marchand de fruits et légumes d’ailleurs, et l’aîné tourna la tête vers son cousin qu’il observa un instant avant d’hausser légèrement les épaules, conservant son sourire aux lèvres.

« L’absence de Kyô serait favorable à la bonne ambiance de la maison, crois-moi. » plaisanta-t-il, ne sachant pas vraiment si au fond il le pensait, mais ne préférant pas s’y attarder de peur de la réponse. « Mais ça va bien, oui.. Je me répète presque chaque jour que j’ai eu raison de quitter le quartier Sôma, grâce à ça. » rajouta-t-il d’une voix un peu moins audible, inconsciemment, compatissant réellement avec le cas d’Hatsuharu et du reste de la famille au manoir Sôma.

Haru remit bien sa tête et regarda son cousin: il souriait toujours d'un air joyeux et décontracté. Mais au fond de lui, il savait que Yuki souffrait encore. , et qu'il souffrirait encore beaucoup. Ses blessures d'enfance ne partiront pas comme ça, du jour au lendemain. Mais déjà, il sourit plus qu'avant et ça, c'est un très bon point. Le jeune homme écouta la première phrase dite par son cousin, et s emit à rire doucement et de bon coeur. Le rat et le chat. Jamais ils ne s'entendront... Puis, Haru écouta le reste. Yuki disait qu'il était content d'avoir quitté le manoir. A ce moment, le jeune homme eu un petit pincement au coeur: il s'avait que son cousin n'avait pas dit ça contre lui mais... Il soupira un peu, et lui dit :

Moi, tu me manque beaucoup... Depuis que tout les trois vous êtes partit, il n'y a plus la même ambiance qu'avant... Akito s'énerve encore plus de ne vous savoir plus sous son contrôle... Mais en même temps, tu as bien fait...

Il se remit, aprés ces mots, à regarder le ciel. Il n'y avait pas qu'eux qui étaient "partis" : Ayamé aussi commence à prendre de l'écart avec le manoir... Mais bon, Haru savait que toutes manières, ça ne pouvait pas durer éternellement...

Yuki esquissa un sourire plus enjoué à l’entente du rire d’Hatsuharu, ne tardant cependant pas à reprendre son expression plus neutre habituelle en parlant du manoir Sôma et indirectement d’Akito, et décida alors d’enlever son sac qu’il plaça entre ses jambes histoire de s’installer plus confortablement contre le dossier du banc. Son regard survola la place et s’arrêta sur un groupe d’enfants jouant au chat, lui rappelant une certaine scène de son enfance qu’il s’efforça d’oublier, bien que ses yeux ne pouvaient plus se détacher du jeu qui se déroulait un peu plus loin. Cela ne l’empêcha pas d’écouter son cousin, et l’adolescent resta un instant silencieux, suivant du regard une petite fille qui riait aux éclats, avant de réprimer un soupir tout en finissant par baisser la tête.

« Je suis désolé d’avoir dû vous.. abandonner. Mais je ne n’aurais sûrement pas pu supporter Akito plus longtemps. Dans ma tête, je n’aurais plus jamais à le revoir, et revenir au manoir m’est désormais impossible. Mais je pense à vous. » rassura-t-il en relevant la tête pour adresser son sourire coutumier à son cousin.

Hatsuharu sentit son cousin bougé. Il tourna alors sa tête et le ergarda interrogativement. Celui-ci regardait la place, où un groupe d'enfants jouaient à chat. Le jeune homme observa son cousin dont le visage avait un peu changé. Il savait ce qu'il avait : il se rappelait de ce jour, où il y avait joué, et où Hatori avait effacer la mémoire de tous les enfants présent car par innatention, Yuki c'était transformé en rat. Le jeune homme eut un petit pincement pour son cousin: il savait que c'était pour lui, mais il ne savait pas comment l'aider... Puis, le violeté baissa la tête, et lui répondit. A ce moment là, Haru le regarda attentivement. Non, c'était faux, il ne les avait pas abandonner! Il a fait se qui était le mieu pour lui ! Il le prit dans ses bars et le colla contre lui. Il lui dit à voix basse :

Tu ne nous à aps abandonner Yuki... Je comprends et approuve ton choix...Jamais je ne t'en voudrais...Tu as eu raison de faire ça...Tu es très courageux, et j'aime ça chez toi....Ne t'en veux surtout pas Yuki...Car personne ne t'en veux *à par Akito ^^" *...On t'aime tous, et moi surtout !

Haru aurait tout fait pour lui remonter le moral et d'aprés lui, ces mots étaient plutôt bien. Il le serra un peu plus, comme pour le protéger...

Yuki ne se demandait pas spécialement ce qu’Hatsuharu allait pouvoir répondre à ça. Il songeait encore moins aux gestes qu’il était susceptible de faire, ou, même, à la réaction que cela pouvait déclencher chez lui. Mais ce qui était certain, c’est qu’il ne s’attendait pas à ce que celui-ci le prenne dans ses bras. Les yeux du jeune homme s’écarquillèrent légèrement lorsqu’il se retrouva contre son cousin, sa main allant se poser sur la hanche de ce dernier par réflexe tandis que ce dernier émettait son opposition de vive voix. Et si le violeté n’avait pas été aussi renfermé et n’avait pas cette habitude d’intérioriser tout ce qui serait susceptible de briser sa coquille protectrice, il aurait sûrement chialé. Mais il était Yuki, et il se contenta de rester immobile en arquant doucement ses lèvres en un fin sourire sincère.

« Merci, Haru.. Je tiens aussi à toi.. »

Hatsuharu aimait prendre les gens qu'il aimait dans ses bras car c'était pour lui une grande marque d'affection. Et vu que Yuki était -aprés Rin- la personne qu'il aimait le plus, c'était normal pour lui de faire ça. Mais après quelques instants de réfflection, il pensa que cette situation devait un peu mettre mal à l'aise son cousin... Celui-ci parla, et lui que lui aussi, il tenait à lui. Alors, le jeune homme sentit une vague de bonheur passer sans son corps. Il savait certes que son cousin l'aimait, mais il aimait l'entendre dire ça. C'est normal aprés tout :p . Puis, Haru le desserra et le lacha; il le regarda ensuite d'un regard doux et se mit à lui sourire. Tout en le faisant, il se mit à jouer avec une mèche blanche de ses cheveux. Il reffléchit un instant quoi dire...Il soupira un peu puis dit :

Ca me fait vraiment plaisir de te parler...Il n'y a qu'avec toi que je me sent bien -ya aussi Rin bien sur- et avec qui j'aime parler...J'aime beaucoup passer du temps avec toi...

Haru sourit encore plus à al fin de cette phrase. Tout ce qu'il lui disait était vrai.

Yuki se redressa en récupérant sa main lorsque Hatsuharu le lâcha, peu après qu’il lui ait répondu d’ailleurs, et le jeune homme conserva inconsciemment son sourire à la vue de celui de son cousin, qui ne tarda pas à reprendre un air un peu absent tout en reprenant la parole. Le violeté accentua brièvement son sourire lorsque son cadet lui avoua aimer passer du temps avec lui, mais il ne tarda pas à reprendre une expression plus neutre tout en jetant un dernier coup d’œil au groupe d’enfant qui commençait à se disperser, l’heure avançant.

« En parlant de Rin.. » commença-t-il d’une voix un peu soucieuse, avant de s’efforcer de se faire un peu plus joyeux, reportant son attention sur Haru. « Ca va, avec elle.. ? »

Hatsuharu, qui regardait son cousin, le voyait regarder encore uen fois le groupe d'enfants qui se trouvait plus loin. Ca lui faisait un peu mal au coeur de le voir comme ça, car il aurait tant aimé l'aider quand ils étaient plus jeunes...M'enfin...Yuki se remit à le regarder et il souriait toujours, ce qui rendait le jeune homme heureux. Le violeté justement, lui posa une question avec un ton un peu soucieux. Rin...A ce nom, il se r'adossit contre le dossier du banc et ferma les yeux. Cette fille qu'il aimait, le cheval...Il soupira, puis commença à répondre à son cousin d'une voix un peu triste et mélancolique :

Ca fait longtemps qu'on ne c'est pas vu....Elle me manque beaucoup...Mais en ce moment, je sais pas ce qu'elle a: elle se fâche contre tout le monde et se referme sur elle même...

Haru fermait toujours les yeux. Ce n'était pas son genre de ne pas aider les autres mais là, il n'avait aucunes idées de comment aider sa petite amie... Et ça l'énervait un peu. Il ne voulait pas lui faire de mal -car dès qu'elle le voit, elle s'enfui- mais juste l'aider...Bref...Il soupira encore un peu.

À la réaction première de son cousin, Yuki crut avoir dit une bêtise ou, du moins, avoir posé une question délicate. Il avait voulu se renseigner histoire de se tenir un peu au courant, étant donné que la dernière fois qu’ils avaient abordés le sujet – c’est-à-dire il y avait pas mal de temps déjà – les choses n’étaient pas au beau fixe. Aux mots qu’Hatsuharu prononça, le violeté fut persuadé du fait. Il aurait mieux fait de se taire. Une vague de rancœur le traversa tandis qu’il songeait à Akito, sans aucuns doutes la cause de ce changement, ou du moins de la séparation du couple. Et rien que pour cela, en comptant bien entendu le calvaire qu’il lui avait fait vivre étant minot, le jeune homme renforça sa conviction concernant le chef de la famille Sôma, qui n’était, à ses yeux, rien de plus qu’un étranger malgré l’espèce de haine latente qu’il ressentait vis-à-vis de lui.

« Excuse-moi. Je n’aurais pas dû aborder ce sujet. » commença-t-il, pour néanmoins rajouter, histoire de ne pas revenir sur ce thème une fois qu’il serait clos : « Mais ce que vous avez vécu, et ce que vous ressentez l’un pour l’autre ne s’efface et ne s’effacera jamais en un jour, Haru. Ne t’en fais pas. Son comportement doit avoir une raison tout à fait explicable. »

Hatsuharu, qui fermait toujours les yeux, repensait à elle...La dernière fois qu'ils s'étaient croisés, elle c'était enfuie dès qu'elle l'avait aperçu...Bref...Il se secoua alors la tête comme pour oublier tout ce dont il pensait. Il rouvrit les yeux et regarda Yuki. Il semblait se sentir coupable de la réaction du jeuen homme. Non...ça lui faisait du bien d'en parler, surtout à lui. Il ne faut pas qu'il s'en fasse. Le violeté se mit à parler. Il venait de s'excuser. A ce moment, Haru voulut répliquer mais il reprit la parole. Ce qu'il venait de lui dire c'était...si beau et réconfortant. Yuki savait vraiment quoi dire pour lui reminter le moral. C'était une qualité qu'Haru appréciait beaucoup chez lui. A la dernière phrase de son cousin, il soupira. Il pensait savoir...la raison. Il serra un poing, comme pour se retenir et dit d'uen voix ferme:

C'est sa faute...j'en suis sûr...il a dût lui faire quelque chose...je le déteste ! Il ne sait faire que du mal à ceux que j'aime! Aprés toi, ça à été ma petite Kisa et maintenant c'est Rin ! L aprochaine fois que je le voit je....

Il serra encore plus son poing. Il parlait bien sûr d'Akito mais il ne voualit pas prononcer son nom de peur de faire du mal à Yuki. Il en avait marre, marre de tout ! Marre que cet homme fasse la loi et contrôle leurs vies ! Mais Haru ne pouvait rien faire...il n'avait pas ce pouvoir...Il continua de serrer son poing de plus en plus fort, se retenant de redevenir Black.

En entendant vaguement le bruit d’une articulation qui craque, Yuki baissa brièvement les yeux sur le poing désormais serré d’Hatsuharu, et se mordit brièvement la lèvre inférieure. Il savait qu’évacuait ses ressentiments en parlant était un excellent remède, même s’il fallait souffrir pour guérir, mais avec son cousin, c’était un peu plus délicat. Le risque était qu’il devienne black, et Dieu seul savait ce qu’il était capable de faire dans ces moments-là. Ca ne l’étonnerait même pas qu’il débarque au manoir Sôma pour aller harceler Akito. Enfin, bien entendu, il ferait tout pour le retenir au préalable. Tout de même.

« S’attaquer directement à lui ne servira à rien, Haru, si ce n’est de lui prouver qu’il a effectivement une emprise sur ta vie, et sur tes choix dans celle-ci. Essaie de parler à Rin en premier lieu, ce sera sûrement plus fructueux. » conseilla-t-il avec le même calme qui le caractérisait si bien, posant sa main sur celle de son cousin, qui serrait toujours les poings.

Hatsuharu avait de craquer : il voualit se lever, aller au manoir et dire à Akito tout ce qu'il pensait de lui ! Cet homme...on aurait dit qu'il fait exprès de blesser les gens qu'Haru aime ! Serrant toujours son poing, il ferma les eyux et respira un grand coup. Il ne voulait pas devenir Black mais en même temps...Puis, il entendit son cousin parler, de son si calme et serrein. Aller la voir ?! Non...ça ne servirait à rien. Il prit la parole d'un ton sec et direct et lui dit :

Ca servirait à rien. Rien qu'à ma vue, elle s'enfuie...Je le déteste ! Qu'il meurt on en à rien à foutre ! Povre enflure ! Va crever !

Il était à bout. Au fond de lui, il ne pensait pas ces paroles mais ça lui faisait quand même de bien de les dire. Puis, il sentit la main de Yuki se poser sur la celle qui était toujours serrée. Haru tourna la tête et regarda son cousin. Il dit d'un ton plus calme mais encore énervé :

Désolé Yuki mais j'en peux plus...J'aimerais tellement que cette foutue malédiction se lève et qu'on puisse enfin vivre sans lui, sans qu'il nous contrôle !

Mais Haru savait que ses paroles ne se réaliseraient jamais. Cette malédiction, ils l'avaient à vie...

Yuki pinça légèrement les lèvres, de façon quasiment imperceptible, lorsque Haru s’emporta et se mit carrément à souhaiter la mort d’Akito à voix haute. Lui-même l’avait pensé, des milliers de fois, et l’avait véritablement désiré, mais ne l’avait jamais exprimé et encore moins mis à l’œuvre. Il aurait aimé, pourtant, et avoir cet esprit de rébellion que pouvait affirmer son cousin par moment. Malheureusement, il était né avec ce comportement, et mourrait très certainement ainsi. Calme, se contentant de subir sans jamais véritablement chercher à se révolter. Et c’était peut-être mieux ainsi. Son cadet finit par soupirer et parler d’une voix plus calme, ce qui lui arracha un très rapide sourire discret tandis qu’il sentait un certain soulagement l’envahir. Il ne tarda pas à tendre une main pour la poser sur le front de son cousin, relevant ses mèches de cheveux pour pouvoir plonger ses yeux dans les siens, sans défaillance ni obstacles.

« Tu sais, Haru.. Un jour, tu pourras reprendre et affirmer ta liberté. Fais-moi confiance. Il te suffit d’y croire dur comme fer, et de ne pas te laisser abattre. » murmura-t-il d’un air convaincu, quoique calmement et sereinement, comme toujours. Une pensée obscure le traversa, le faisant s’insulter mentalement de faible et d’opportuniste, mais il ne releva pas ses propres réflexions pour se concentrer sur son cousin, qui avait sûrement plus besoin de lui que lui-même.